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À Brébeuf, en plein cœur de la foisonnante nature des Laurentides, les abeilles aiment particulièrement butiner la flore sauvage diversifiée. Félix Lapierre et sa conjointe, Judith Forget, gèrent près de 400 ruches sur leur ferme apicole, Le petit rucher du Nord, et opèrent maintenant une hydromellerie.
L’année 2024 est toute spéciale. Cela fait maintenant 15 ans que Félix, qui avait à l’époque 30 ans, a décidé de se consacrer à temps plein à l’apiculture, une passion qu’il nourrit depuis l’adolescence.
«Il y avait un apiculteur amateur dans la famille, Gabriel, le grand-oncle de ma mère, se remémore Félix Lapierre. Il avait des ruches à Brébeuf, juste à côté de l’église. À la fin des années 1990, il nous a initiés, mon frère et moi, à ouvrir une ruche. J’avais 17 ou 18 ans.» C’est à ce moment que le jeune homme a la piqûre pour l’apiculture.
«Ouvrir une ruche et observer les abeilles est une expérience sans pareille», croit-il, encore immensément passionné par le travail du miel.
Félix Lapierre, qui possède des DEC en arts plastiques et en ébénisterie artisanale, considère que l’apiculture est «la combinaison parfaite entre l’art et la technique. Il n’y a pas de règles, c’est la nature qui décide. C’est la beauté et le drame de notre métier.»
Pendant de nombreuses années, il a su joindre ses passions pour les abeilles et le travail du bois en construisant lui-même ses ruches. Il a arrêté de le faire récemment, pour consacrer plus de temps à son tout nouveau projet: la production d’hydromel.
Transformer sa passion en vins de miel
Après de nombreuses années à s’en tenir aux produits du miel, Félix et Judith ont décidé, en 2022, de diversifier leurs activités et de se lancer dans l’élaboration d’alcools. «Fabriquer de l’hydromel a toujours fait partie de mon parcours, mais c’était plus artisanal», souligne Félix Lapierre, à l’aube de la troisième saison de l’hydromellerie.
Avec cette nouvelle aventure, le but du couple était tout simple, «voire un peu naïf», admet-il : faire de l’hydromel un produit de toutes les occasions. «Il doit être assez bon pour être servi à table, à l’apéro ou en digestif», ajoute celui pour qui l’hydromellerie est devenue «un deuxième métier».
Félix Lapierre prend beaucoup de plaisir à expérimenter les fermentations avec ses différents miels, créant ainsi de savoureux produits aux arômes portés par la nature laurentienne, comme l’hydromel au miel de tilleul, un autre au miel d’automne et même un populaire mousseux de style «pet nat».
Il somme le public d’être curieux et d’essayer un hydromel cet été: «Si tu penses que tu n’aimes pas le vin de miel, c’est que tu n’as pas encore goûté à un hydromel qui est pour toi», conclut-il promptement.